Un personnage masculin répertorie avec humour et une possible sincérité ses dysfonctionnements psychologiques, physiologiques et relationnels. Des petites difficultés, de rien du tout, ou des pathologies plus prononcées sont passées à la loupe. Elles donnent lieu à des expositions presque scientifiques sous formes de fiches synthétiques consacrées à chacune de ces singularités : troubles du sommeil, peur des mots décrivant des maladies, effacement des noms… Le minuscule devient sujet d’exploration, d’extrapolation et d’écriture. Sommes-nous les juges de cet homme ? De ce duo ? Ou leurs collègues, sans le savoir, entrant également dans l’analyse de nous-mêmes ? Les spectateurs, en position de juges ou de savants, sont invités à découvrir le cas exposé, et à prendre position par écrit au regard de l’accumulation de ces singularités : est-il encore acceptable dans le cercle des humains ? Ils seront aussi invités à laisser trace de leurs propres singularités… Leurs réponses sont analysés et diffusées sur notre blog ses-singularités.fr
L’acteur, Laurent Joly, par sa créativité, son humour et sa physicalité donne corps et vie à ce texte. Manuel Coursin n’est pas seulement un créateur sonore, il est aussi un performeur. Avec lui, tout objet peut produire un son qui devient matière sonore amplifiée, répétée, répercutée. Ainsi Manuel Coursin fait naître une singularité musicale qui pourrait correspondre au personnage de la pièce.
En 2019, dans le cadre de la résidence d’écrivain de Clyde Chabot à Verrières-le-Buisson (91) et d’un partenariat avec le Conservatoire de la ville, elle remixe la création de Ses Singularités avec Simon Martineau musicien enseignant au Conservatoire. Il se prête au jeu d’un nouveau duo prolongeant l’indétermination de celui dont il est question dans le texte : s’agit-il de celui qui porte le texte, d’un cas mis à l’étude, ou de ce musicien ?