Permutation #18 – 10-12 décembre 2020

Cette Permutation #18 a réuni Sophie Bocquet (chorégraphe et danseuse), Lola Guiton (metteuse en scène), Patrick Laffont de Lojo (plasticien, éclairagiste et vidéaste) et Clyde Chabot (autrice, metteuse en scène et interprète) du 10 au 12 décembre 2020 à l’espace B. Mantienne et dans la forêt de Verrières-le-Buisson.

Clyde Chabot a proposé aux participants de rejouer la scène dont s’inspire son texte Amie d’enfance : Une promenade en forêt réunissant 3 amies séparées durant près de 40 ans. Les images vidéos réalisées ont donné lieu à diverses expérimentations sur le plateau. Par ailleurs, l’approche vidéo de Patrick Laffont de Lojo et chorégraphique de Sophie Bocquet lui ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives de mise en jeu de son texte Fille de militaire.

Patrick Laffont de Lojo a exploré le texte « Paysage avec palmiers » de Bernard Wallet. Ce texte porte sur les atrocités de la guerre du Liban. 3 interprètes empêtrées parmi des plantes vertes ont tour à tour soufflé ou porté ce texte ou filmé de près celle qui portait le texte, et les images étaient vidéoprojetées en direct. Cette interprétation diffractée en 3 présences, images et plantes a créé un écart avec les situations décrites, rendant possible leur réception.

Sophie Bocquet a esquissé les premiers pas d’un nouveau projet « On s’enferme dehors puis on essaie de rentrer » inspiré de La Salle n°6 de Tchekhov. La salle no 6 est le pavillon des aliénés dans l’hôpital d’une petite ville de Russie. Elle a proposé aux trois interprètes chaque jour un échauffement en lien avec la pièce en proposant des repères corporels ou des consignes rythmiques. Des extraits du texte ont été portés ou prolongés par des improvisations textuelles, des propositions physiques dirigées ou des environnement vidéos.

Lola Guiton en est au tout début d’un projet de création, « Et le cygne m’apparut » qui porte sur des questions d’identité à travers le genre et la sexualité. Elle le développe dans le cadre du « Fond régional pour les talents émergents » (FoRTE). Elle a invité les interprètes à improviser textuellement ou physiquement sur les thématiques des mutations marquantes dans leurs vies et des failles en chacun, en proposant de s’inspirer du cadre fictionnel d’une gare ou du réel de chacun. Elle a défini des surfaces de projections vidéos et des cadres dans l’espace. La vidéo a permis de fragmenter ou démultiplier les corps en temps réel.